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Qu’est-ce qu’un aidant familial ?

Qu’est-ce qu’un aidant familial ?

Un Français sur 6 apporte une aide régulière à un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie. On compte en France 9,3 millions de personnes se déclarant proche aidant dont 800 000 jeunes mineurs. Un chiffre qui plus globalement atteint les 11 millions de personnes à différents niveau. Une situation qui ne va pas aller en s’améliorant avec le vieillissement de la population. Qui sont ces aidants ? Comment définit-on leur rôle, leur utilité et une éventuelle prise en charge ? Deux lois ont clarifié les choses, mais il reste encore beaucoup à faire (voir encadré sur les aidants). Concrètement près de 2 millions de personnes reconnaissent consacrer plus de 20 heures par semaine à aider un proche en plus de son activité.

 

Selon une étude réalisée par le DRESS (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques), près d’une personne sur quatre de 55 à 65 ans se déclare proche aidant.  On note une part grandissante d’aidants salariés et ayant eux même des enfants encore à charge.

Ce soutien apporté par l’aidant peut prendre différentes formes : activités de la vie quotidienne (ménage, repas, toilette, aide aux transferts, locomotion, présence…) assurées par 5,5 millions d’aidants, aides financières et matérielles dispensées par 1,3 million d’aidants. Enfin 6,4 millions de personnes apportent un soutien moral.

3 millions de personnes apportent régulièrement à la fois un soutien moral et une aide à la vie quotidienne, avec ou sans aide financière.

Des aidants qui selon une enquête Handicap-Santé de la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie menée auprès des aidants, montre que leur engagement se fait souvent au détriment de leur propre vie professionnelle et personnelle mais aussi de leur propre santé.

Ainsi 48% des aidants déclarent avoir une maladie chronique, 29% se sentent anxieux et stressés, 25% déclarent ressentir une fatigue physique et morale.

« Leur dévouement a un impact sur leur santé mentale et physique : problèmes de sommeil, d’articulations, burn-out, syndrome dépressif, troubles psychiques », énumère Morgane Hiron, Déléguée Générale du collectif Je T’aide.

Face à cela en Octobre 2023, le gouvernement a présenté  sa «stratégie Agir pour les aidants 2023-27». Une stratégie qui s’appuie sur plusieurs piliers.

  1. Renforcer les places dites de répit. Ce sont des structures d’accueil qui permettent aux aidants de bénéficier de 15 jours de répit par an à domicile ou en établissement pour les aidants les plus concernés. L’objectif est d’arriver à 40000 places d’ici 2027.
  2. Disposer d’un interlocuteur unique dans chaque département pour les aidants. Tous les aidants le disent, les formalités, le mille-feuille administratif ajoute de la complexité.
  3. Repérer les aidants qui ne connaissent pas les dispositifs existants. Difficile d’évaluer leur nombre mais plusieurs centaine de milliers de personnes ne bénéficient d’aucune aide ou accompagnement dans leur rôle d’aidant.

Pour l’Association Française des Aidants, ces mesures sont un premier pas, mais il faut faire plus. L’association souhaite une plus grande reconnaissance des proches aidants. Une approche plus spécifique du rôle de l’aidant en fonction de son âge, de son territoire, de son parcours de vie.

Car la situation des aidants peut évoluer. Mais l’association souligne aussi un autre problème. Le manque de moyens. L’association pointe « le transfert accru de gestes de soins vers les proches aidants. Dans un contexte d’approche domiciliaire, de renforcement de l’ambulatoire, de pénurie de personnels à domicile comme en établissement, les sollicitations voire injonctions auprès des aidants sont de plus en plus fortes ». En clair, l’association craint que le sujet de l’accompagnement des plus fragiles soit de plus en plus porté par les proches que par la collectivité.

 

Qu’entend-t-on par « aidant » ?

Deux lois (2005 et 2015) réglementent et définissent la notion d’aidant familial. Cet article évoque ces aides du point de vue des aidants de personnes en perte d’autonomie liée à l’âge

Il s’agit :

  • du conjoint,
  • du partenaire avec qui la personne âgée en perte d’autonomie a conclu un pacte civil de solidarité ou son concubin,
  • d’un parent,
  • d’un allié ou d’une personne résidant avec elle ou entretenant avec elle des liens étroits et stables comme un voisin ou un ami,

 

Les aides pour les proches aidants 

L’allocation journalière du proche aidant : Il s’agit d’un revenu de remplacement qui s’adresse au proche qui réduit ou cesse son activité professionnelle pour aider cette personne. Cette allocation est versée dans la limite de 66 jours pour l’ensemble de la carrière. Au 1er janvier 2024, le montant journalier est fixé à 64,54 €. Elle est versée par les CAF (caisses d’allocations familiales) et caisses de MSA (mutualité sociale agricole) pour les personnes qui relèvent du régime agricole.

 

L’aide au répit

L’aide au répit permet aux proches aidants de personnes âgées bénéficiant de l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) de se reposer ou de dégager du temps en finançant des solutions d’aide comme :

  • Un accueil de jour ou de nuit de la personne aidée.
  • Un hébergement temporaire en établissement ou en accueil familial.
  • Un relais à domicile.

 

Les aides fiscales

Vous pouvez bénéficier d’aides fiscales si :

  • Vous hébergez durablement un proche âgé chez eux,
  • Vous participez à ses frais d’hébergement en EHPAD.

 

Etre employé et rémunéré comme proche aidant. 

Si votre proche est bénéficiaire de l’APA (Allocation Personnalités d’Autonomie), il peut employer un membre de sa famille en tant qu’aide à domicile (à l’exception du conjoint, concubin ou partenaire de PACS)

 

Pour aller plus loin

Au niveau national

– service-public.fr pour les personnes en situation de handicap et leurs proches, informe notamment sur les allocations et les aides existantes

Un numéro unique, le 0 800 360 360 et des communautés 360, à destination des personnes handicapées et de leurs aidants ;

– 3646 : Service social de l’Assurance Maladie, via son compte Ameli ou à l’accueil de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Le numéro accompagne les personnes dans leur rôle d’aidant familial.

– 01 84 72 94 72 : « Avec Nos proches » pour les aidants, tous les jours de 8h à 22h

– 07 67 29 67 39 : « Association nationale Jeunes Aidants Ensemble » pour les aidants de moins de 25 ans.

Particulièrement dans le champ du handicap :

– 0800 360 360 : numéro d’appel national des communautés 360, jusqu’à 18h tous les jours

– 09 83 21 34 21 : « Espace Singulier » pour les aidants, les malades et les personnes en situation de handicap.

Au niveau local

Plus d’information avec la plateforme autonomie mise en place par le Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques.  https://plateforme.autonomie64.fr/fr

Plusieurs lieux ressource :

– Les Centres Locaux d’Information et de Coordination (CLIC)

– Les Centres Communaux d’Action Sociale (CCAS) renseignent sur les aides, aident dans les démarches administratives et orientent vers les services spécialisés.

– Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH)

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