Le syndrome d’apnées obstructif du sommeil (SAOS) est une maladie fréquente et elle reste pourtant sous diagnostiquée. Il est important d’en connaître les signes et de la rechercher. En effet, non traitées, ces apnées peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la santé à court et long terme et se faire ressentir sur la qualité de vie.
Le SAOS touche environ 8 % de la population, avec une incidence qui augmente en fonction de l’âge. Il concerne environ 19,7 % des 45– 64 ans et 30,5 % des personnes de plus de 65 ans. Cette pathologie se définit par l’interruption répétée de la respiration au cours du sommeil, secondaire à un relâchement des muscles autour des voies aériennes empêchant l’air de circuler correctement.
La répétition de ces périodes entraîne des micro-éveils, responsables d’une perturbation des cycles du sommeil et donc de sa qualité. S’il n’est pas anormal de présenter des courtes pauses respiratoires, c’est leur longueur (supérieure à 10 secondes) et leur fréquence qui est responsable du retentissement sur la santé. La consommation d’alcool ou la prise de certains médicaments anxiolytiques peuvent majorer ces évènements.
Le SAOS est deux fois plus fréquent chez l’homme que chez la femme. Il est favorisé par le surpoids et est fréquemment associé aux maladies métaboliques (16 % des patients atteints de diabète de type 2.
QUELS SIGNES DOIVENT VOUS ALERTER ET QUELS RISQUES POUR LA SANTÉ ? Les symptômes caractérisant le SAOS sont :
- Diurnes : fatigue, somnolence excessive, maux de tête au réveil, troubles de la concentration et de la mémoire, troubles de la sexualité, troubles de l’humeur.
- Nocturnes : ronflements, pauses respiratoires (le plus souvent constatées par l’entourage), réveils fréquents, sensation d’étouffement, sueurs nocturnes, nombreux levers pour aller uriner.
L’hypoxie (manque d’oxygène) induite par la répétition des pauses respiratoires augmente le risque de complications cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle et les troubles du rythme cardiaque, le risque d’accident vasculaire cérébral, et expose donc à un risque de décès prématuré. Par ailleurs, la somnolence peut induire des endormissements au volant.
À QUI EN PARLER ?
Si vous suspectez des apnées du sommeil, adressez-vous dans un premier temps à votre médecin traitant qui vous orientera s’il le juge nécessaire vers un spécialiste pour confirmer le diagnostic (pneumologue, neurologue, ORL). Le diagnostic repose sur la réalisation d’un enregistrement du sommeil (polygraphie ventilatoire ou polysomnographie), à domicile ou lors d’une nuit d’hospitalisation.
Le traitement consiste à maintenir les voies aériennes ouvertes, au moyen d’une orthèse d’avancée mandibulaire ou d’une machine appelée pression positive continue (PPC) en fonction de la sévérité des apnées.